Dans cette nouvelle série sur les fleurs à l’aquarelle, je veux vraiment me détacher de la description trop réaliste. Je cherche l’évocation, mais que l’on reconnaisse le sujet. Je veux que la tache fasse sens, en laissant vraiment le phénomène de paréidolie fonctionner.
L’enjeu pour moi est de ne pas pousser la description, de m’arrêter au bon moment…
La toile est apprêtée avec un fond absorbant spécial aquarelle. Je pose d’abord du drawing gum au hasard, pour réserver les blancs.
Je pose les premiers jus. L’aquarelle se comporte de façon différente sur l’apprêt absorbant : des auréoles se forment systématiquement autour des taches. Je vais donc exploiter cette particularité pour rester dans l’évocation.
Les taches aléatoires guident d’abord le travail.
Je travaille sans modèle, je préfère laisser courir mon imagination.
Je reprends la main en montant les valeurs.Je commence à faire émerger quelques lumières.
J’ose des couleurs auxquelles je ne pensais pas au début.
Avec les valeurs, je sculpte des formes que je commence à identifier comme “fleurs”. Je garde à l’esprit l’idée de rosier buissonnant.
Je procède en plusieurs étapes, entrecoupées de temps de séchage. Les glacis permettent d’unifier la peinture.
Je m’arrête avant d’entrer dans le détail descriptif.
Voici la peinture finie.